BEFFROI CHEMINOT CHARGÉ D’HISTOIRE, LA TOUR FLORENTINE MÉRITE D’ÊTRE SAUVÉE.
Elément emblématique du passé industriel ferroviaire, la Tour Florentine est inscrite en 1992 à l'inventaire des monuments historiques avant, trois ans plus tard, d’être classée monument historique. Du haut de ses 39,5 mètres, elle a accueilli en son sommet le poste de commandement et ses larges baies vitrées, offrant aux cheminots une vue panoramique. Fidèle aux préceptes de Gustave Umbdenstock, sa composition, combine les quatre éléments de base, à savoir le cercle, le carré, le triangle et la croix. « Nous pouvons constater, explique l’architecte, que le schéma vertical ascendant a été recherché et s’est nettement exprimé dans toutes les conceptions individualistes émancipatrices. Rappelons-nous seulement les donjons et les beffrois qui s'élancent fièrement vers le ciel, les crêtes, les épis qui donnent à toutes leurs toitures un aspect si vivant [ ... ] L'angle aigu suggère l'audace, la vie, les sentiments élevés ». Lors de sa visite au Pays des Trois-Rivières, Nicolas Basselier, le Préfet de l’Aisne, a tenu à découvrir le beffroi cheminot.
« Incontestablement, dit-il, il mérite d’être sauvé. Nous devons nous mobiliser pour faire aboutir le projet communautaire ». A la mi-avril, le nouveau Directeur des Affaires Culturelles (DRAC), Marc Drouet, se rendra d’ailleurs sur place pour, lui aussi, évoquer l’intérêt de ce monument du XXe siècle et le projet porté par la Communauté de communes. L’objectif vise à la fois à le restaurer, mais, au-delà, à le transformer en gîte original avec deux chambres, une salle de bain – sanitaires, une cuisine, un salon et un séjour panoramique. Le tout, réparti sur six niveaux.