A ANY-MARTIN-RIEUX, UNE VISITE PLUS PROFITABLE QU’AU SALON DE L’AGRICULTURE.
Ils sont éleveurs et pour Céline et Renaud Bouxin, cette vocation a un sens. Dans un contexte, estiment-ils, de remise en cause de la consommation de viande, le couple croit cependant à la qualité et aux circuits courts. A Any-Martin-Rieux, sur l’exploitation de 207 ha dont 50 ha de culture, le couple assure150 vêlages par an. Là encore, excellente race, le choix de la Blonde d’Aquitaine ne doit rien au hasard. Ces convictions, les jeunes exploitants les ont partagées avec Gilles Pargneaux. Plutôt qu’une visite institutionnelle au Salon de l’agriculture, le Député européen a choisi de visiter l’exploitation agricole thiérachienne.
Dans l’étable, les règles françaises venues s’ajouter aux directives européennes, la nouvelle politique agricole commune ou la disparition des quotas laitiers ont alimenté les conversations, mais tout autant l’indispensable régulation face au libre échange ont alimenté un franc dialogue. Du reste, le 15 février, Gilles Pargneaux s’est opposé au CETA, l’accord entre l’Union européenne et le Canada. En effet, pour lui « le CETA aurait pu être un accord de juste échange, il n’est que de libre échange avec toutes les dérives possibles et les menaces que constituent désormais, pour les petits éleveurs français, les quotas canadiens d’exportations ».