DE L’EUROPE AU POUVOIR D’ACHAT DES FRANÇAIS : LA POLITIQUE DE GAUCHE DE BENOÎT HAMON.

Présente dans la salle de la Maison des associations, sa maman vécut à Sorbais, à Hirson puis à Marle. Yannick Jadot effectua ses études à Le Nain et à Claudel. A Laon, il est donc un peu chez lui. S’il y retrouva avec plaisir Guy Marival et qu’il entendit le matin à la radio Noël Genteur parler avec émotion du Chemin des Dames, le candidat à la Primaire d’Europe-Ecologie-Les Verts n’était pas sur le Plateau pour évoquer son passé, mais bien l’avenir du pays dans une autre Europe, la place de la France et la réaction des Français face à la tentation du vide. Lorsque Jean-Jacques Thomas rappela que Benoît Hamon avait été le seul des onze candidats à évoquer lors du dernier débat l’attaque au gaz toxique en Syrie et les insoutenables photos des enfants gazés, l’eurodéputé dénonça pour sa part « l’Amicale du Kremlin » et ceux qui, tels François Fillon et Marie Le Pen, s’étaient alignés derrière Bachar El Assad ou comme Jean-Luc Mélenchon accuse François Hollande et Angela Merkel d’être responsable du bombardement par Donald Trump des positions syriennes ou, pour le leader de la « France insoumise », d’approuver le dictateur russe lorsqu’il s’en prend aux frontières européennes.

« Le monde peut s’embraser », s’inquiéta le Premier Secrétaire fédéral du PS et les deux orateurs en ont convenu, seule l’Europe est en capacité de répondre aux provocations américaines et russes. « C’est à elle de porter une nouvelle civilisation. Or, la Présidentielle française porte une majorité d’anti européens ». Quant aux tenants du « Frexit », Yannick Jadot les renvoya en Grande-Bretagne où, « soumise aux puissances de l’argent, Theresa May demande aujourd’hui davantage de libre échange, davantage de libéralisme au détriment des plus faibles ». Au contraire de Benoît Hamon qui, lui, propose un programme de 1 000 milliards pour relancer les économies européennes et résoudre ce qui demeure une crise de solidarité entre les Etats.

Cette vision de l’Europe épouse celle d’une France ouverte capable, selon Jean-Jacques Thomas, « de consacrer 35 milliards pour redonner du pouvoir d’achat aux travailleurs et aux plus faibles après en avoir consacré 40 au bénéfice de l’économie ». « La politique de l’offre ne peut, dit-il, ignorer celle de la demande ». « Est-ce inconvenant, demanda encore le Maire d’Hirson, de porter à 749 € le salaire d’un étudiant qui gagne aujourd’hui 231 € pour une journée de travail, à 973 € la rémunération d’une vendeuse à mi-temps au SMIC quand elle perçoit 576 € ou, encore, d’un couple d’ouvrier au SMIC qui grâce au revenu universel de Benoît Hamon passera de 2 304 € à 2 694 € ? C’est, au contraire, la traduction d’une véritable politique de Gauche ».