« MARINE LE PEN VEUT NOUS JOUER UN MAUVAIS REMAKE DE « RIEN A DÉCLARER ».
Au-delà des petites phrases et des postures médiatiques, sur le fond, la campagne présidentielle se joue entre pro et anti-européen. Entre Marine Le Pen qui veut quitter l’Union, Jean-Luc Mélenchon qui entend le faire dans son plan « B » et François Fillon qui la livre au seul marché, Benoît Hamon fait entendre une différence que Jean-Jacques Thomas a décliné sur la région des Hauts de France. Outre le fait que la transition énergétique ne peut s’opérer qu’à l’échelle européenne, comment pourra-t-on la financer sans la Banque Européenne d’Investissement ?
Sur un plan pragmatique, interrogé sur la chaîne télévisée « Wéo », Jean-Jacques Thomas a voulu rappeler qu’avec deux millions de travailleurs frontaliers en Europe et près de 400 000 sur les frontières françaises, la libre circulation reste un objectif majeur. « Du reste, ajoute-t-il, dans les Hauts de France et, chez moi, à Hirson, c’est une réalité quotidienne. Entre la France et la Belgique, c’est plus de 160 000 déplacements transfrontaliers par jour et 32 000 frontaliers pour le travail. Rien que dans l’Euro-métropole Lille-Courtrai-Tournai, existent deux aéroports, une gare TGV internationale, un port fluvial relié à des ports maritimes, plusieurs universités et plus de 100 000 étudiants. Cela suppose de la mobilité et une libre circulation. A Moins que Marine Le Pen veuille nous jouer un mauvais remake de « Rien à déclarer ? ».