JEAN-JACQUES THOMAS : « DEMEURE CE SENTIMENT DE HONTE FACE A UNE COLLABORATION NÉE D’ABDICATIONS ET DE RENONCEMENT ».
« Comment, en ce 8 mai, ne pas penser, émus, aux victimes de l’Holocauste. Comment ne pas songer à ces hommes, parfois venus de loin, combattre et, pour beaucoup, mourir dans nos campagnes où mugissent de féroces soldats. Mais, également, comment ne pas ressentir cette proximité fraternelle avec ces Allemands, victimes, dès 1933, de l’abomination nazie. Comment ne pas regretter de ne pas les avoir écoutés nous dire qu’après eux, notre tour viendrait ».
Devant la photographie du défilé hirsonnais de la victoire en 1945, Jean-Jacques Thomas a rappelé que ce « tour est, effectivement, venu avec son cortège de souffrances et de tortures dans les sous-sols et les prisons ennemis. Elle est heureusement venue cette explosion de bonheur inespéré au moment d’une Libération tant espérée. Cependant, il demeure ce sentiment de honte face à une collaboration née d’abdications et de renoncements politiques ».
D’ajouter : « L’Histoire nous l’a appris. Vichy n’est pas né par hasard. Son terreau, nous le connaissons et si la fleur de la liberté se nourrit du sang des Partisans, elle peine à fleurir dans la boue souillée de l’indignité nationale ».