LA VOIX DE THÉO DESCAMPS MÊLÉE A CELLE DE LÉO FERRÉ.
« Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes. Ni l'orgue, ni la prière aux agonisants. Onze ans déjà que cela passe vite. Onze ans. Vous vous étiez servis simplement de vos armes. La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans ». La voix de Léo Ferré résonne encore dans les mémoires. Tout comme les Parisiens qui l’ont découverte à l’époque n’ont pas oublié l’affiche rouge. « Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes. Noirs de barbe et de nuits, hirsutes, menaçants. L'affiche qui semblait une tache de sang. Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles. Y cherchait un effet de peur sur les passants ».
Interprétée place Victor Hugo à Hirson par le jeune Théo Descamps, « L’affiche rouge » apporta beaucoup d’émotion à la commémoration hirsonnaise de la capitulation nazie. Après que cette affiche est placardée sur les murs de Paris, rappela pour sa part Jean-Jacques Thomas, ce sont vingt et trois FTP-MOI, Francs-Tireurs et Partisans – Main d’Œuvre Immigrée, vingt et trois fusillés polonais, hongrois, italien, espagnol, arménien qui meurent sans haine pour le peuple allemand, vingt et trois qui crient la France en s’abattant.