COMMÉMORATION : L’HOMMAGE RENDU AUX VICTIMES DE LA GUERRE D’INDOCHINE.

Si, après le recueillement et les dépôts de gerbes, les allocutions de Bernard Richet, Président du Comité d’entente patriotique, et de Dominique Babski, Sous-Préfet, ont salué le courage des soldats d’Indochine, il fut, également, rappelé les circonstances de ce conflit. Au début du XXe siècle, l’Indochine représente un ensemble de possessions et de protectorats français. Ils englobent les états actuels du Vietnam, du Cambodge et du Laos. Ce découpage répond à des impératifs administratifs. Mais il cristallise de nombreux mécontentements au sein des populations.

Ce sentiment d’aliénation est également exacerbé par la volonté française de faire de l’Indochine une colonie d’exploitation économique. Paris y prélève des taxes et des impôts conséquents et se réserve le monopole des commerces stratégiques dont celui du caoutchouc. Si, dans les années 1930, les révoltes populaires sont contenues, la Seconde guerre mondiale donna l’occasion aux groupes nationalistes indochinois d’affirmer leur volonté d’émancipation.

En 1945, l’envoi d’un corps expéditionnaire dirigé par le Général Leclerc permet de calmer provisoirement les esprits. Mais le chef militaire doit composer avec les Britanniques, les Chinois, et le Viet-Minh. Mais le bombardement de représailles d’Haiphong en novembre-décembre ruine les espoirs d’un règlement pacifique. Elle impose d’emblée de lourdes pertes aux Français et leur interdit le contrôle du pays. En 1949, le conflit s’internationalise et devient même l’un des enjeux de la guerre froide entre Américains et Soviétiques. La résistance puis la reddition de Diên Biên Phù conduisent aux négociations et aux accords de Genève des 20 et 21 juillet 1954. Les troupes françaises entament alors leur retrait. Viendra, ensuite, pour les Américains, une autre guerre : celle du Vietnam, fille de la guerre d’Indochine.