LES NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES : UNE SEULE EXIGENCE, L’INTÉRÊT DE L’ENFANT.

La contre-réforme du nouveau ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer, n’aura pas tardé. Lancée de manière précipitée dès ce mois de juin, à quelques jours des vacances, sans concertation avec la communauté éducative et les élus, en dehors de tout débat parlementaire, elle va à l’encontre de l’essentiel. A savoir, l’intérêt de l’enfant dont la pédiatre Bénédicte Mansuel, comme de nombreux chronobiologistes, rappelle que sa courbe de vigilance reste la plus haute de 9h à 11h, d’où les cinq matinées consacrées à l’enseignement des matières fondamentales.

La décision ministérielle intervient alors qu’un rapport du Sénat, unanimement jugé sérieux et équilibré, recommande justement de ne pas revenir à la semaine scolaire de quatre jours portée par des adultes dont les préoccupations n’ont rien de scolaire. De plus, comme Jean-Jacques Thomas et Francis Vilaire eurent l’occasion de le rappeler devant les 47 animateurs diplômés des TAP, à Hirson, plusieurs centaines d’enfants ont accès à des activités artistiques, scientifiques et sportives complémentaires aux temps scolaires et familiaux.

De plus, sans les nouveaux rythmes scolaires, une majorité des élèves n’y auraient jamais eu accès. Comme l’indiquent Jean-Jacques Thomas et Stéphane Bizeau, responsable du Projet Educatif de Territoire (PEDT), « la contre-réforme Blanquer c’est, en somme, le retour au triple tri : scolaire, social et territorial ».