PLAN MARSHALL POUR LA THIÉRACHE : LA RÉPONSE D’EMMANUEL MACRON LAISSE LES PRÉSIDENTS D’INTERCOMMUNALITÉS SUR LEUR FAIM.
Le 17 mai, dans une lettre ouverte adressée au tout nouveau Président de la République, Jean-Jacques Thomas, Président de la Communauté de communes des Trois-Rivières, Paul Véron, son homologue de la Thiérache du Centre, Pierre Didier, au nom de la Communauté de communes des Portes de Thiérache, et Hugues Cochet, Président de la Communauté de communes Sambre-Oise, ont parlé d’une seule voix pour réclamer à Emmanuel Macron un plan Marshall en faveur de la Thiérache.
En matière de désenclavement, les élus thiérachiens réclament, notamment, la mise à 2 fois 2 voies de la RN2 de Laon jusqu’au département du Nord, la mise à 2 fois 2 voies de la RD 1043 d’Hirson à l’A 304 et de la RD 29 d’Hirson à Saint-Quentin en passant par La Capelle et Guise. Concrets, « pour améliorer le quotidien de nos concitoyens : insertion sociale et professionnelle, programmes pour la jeunesse, réfection des quartiers et des villages, réhabilitation des espaces publics, politique novatrice d’aménagement du territoire, péréquation fiscale renforcée », ils demandent à « l’Union européenne de garantir sur nos territoires les prêts à taux zéro que les banques pourtant sauvées par la puissance publique nous refusent ». En référence aux promesses électorales présidentielles, déplorant être à plus d’une heure d’une gare TGV, ils ajoutent dans leur missive à l’Elysée : « Pour nous, le « goût de l’avenir » que vous évoquez conserve en Thiérache celui de l’amertume ».
La réponse à ces requêtes est parvenue le 19 juillet aux Présidents des quatre intercommunalités. Si François-Xavier Lauch, le Chef de Cabinet, d’Emmanuel Macron, précise que le Chef de l’Etat « partage (leur) conviction quant à la nécessité de s’attaquer à la fracture territoriale et de répondre de manière concrète au sentiment d’abandon qui peut entraîner une tentation du vote protestataire » et si Emmanuel Macron conserve en mémoire l’invitation qui lui fut adressée, les élus Thiérachiens regrettent qu’aucune réponse concrète ne soit apportée à leurs demandes.
Jean-Jacques Thomas va même plus loin, « alors, dit-il, que le Président fait référence au fait que « la France de la ruralité doit pleinement accéder aux services essentiels », nous osons espérer que le Contrat de ruralité de 61,4 millions signé le 30 janvier en faveur de la Thiérache ne sera pas remis en cause par le nouveau Gouvernement ».