PREMIÈRE DES ANGES BLANCS : L’HOMMAGE INTERNATIONAL AUX INFIRMIÈRES DE LA GRANDE GUERRE.

L’histoire commence en août 1914 avec la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne à l’Allemagne et l’implication immédiate d’autres membres de l’Empire britannique. Sur le front Ouest, les Australiens participent à la bataille de la Somme et aux affrontements sur le territoire belge. Sur un total de 4,5 millions d’habitants, ils sont un peu plus de 400 000 à se battre sur un continent étranger.

Près de 60 000 n’en reviendront pas. En leur mémoire, en plus des croix alignées, des monuments sont érigés en Belgique et dans le Nord de la France.

Dans le cadre du centenaire, un projet commémoratif intitulé « The flower of war » est né.

La direction artistique en fut confiée à Chris Latham, petit fils d’une infirmière françaiseengagée dans le conflit. Lors de la bataille de la Somme, elle rencontre son grand-père, combattant australien.

Elle l’épouse et de le suit alors dans son pays.L'histoire est en marche. Restait à la mettre en musique.

Dans « Les Anges Blancs », à l'exemple de son aïeule, Chris Latham évoque donc le dévouement, le courage et l’abnégation de ces femmes qui ont soigné les soldats de la Grande-Guerre.

Programmée en Belgique, dans les Hauts de France, dont une date à Hirson, puis à Paris ; au lendemain d’une première soirée à Poperinge, en Belgique et avant l’ambassade d’Australie, l’œuvre fut présentée salle Carpentier. Ambiance feutrée semi-obscure, lanternes d’appoint, au milieu des musiciens, le blanc domine. Celui des blouses des infirmières, majoritaires, y compris dans les rangs des choristes du conservatoire. 

Construite autour d’œuvres d’auteurs et de compositeurs directement concernés par la Grande-Guerre, la suite raconte l’histoire d’amour naissante d’un soldat blessé et d’une infirmière. Une idylle interrompue par la mort. Chargée d’émotions, elle exprime la nécessaire course contre le temps. L’ambiance feutrée de la nuit à l’hôpital révèle la douleur pesante, la souffrance et la mort omniprésente. Quoi de plus naturel que l’opéra s’achève dans une standing ovation des plus méritées.