DANS LA NUIT HIRSONNAISE, L’ÉMOUVANT FRISSON TRANSMIS PAR LES ENFANTS DANS LA GUERRE.
Dans ses textes, hier soir, Colette Chirez a choisi de donner toute sa place à l’enfance. Des enfants venus témoigner avec émotion de l’absence du père ou, à quatre ans, dire « adieu à papa et à maman » avant d’être fusillé. Après que Dominique Coutellier ait rapproché les événements et les grandes dates de cette année 1917 avec le quotidien subi dans Hirson occupé, le chœur du conservatoire fit résonner la Chanson de Craonne, hymne pacifique, sorti des tranchées, comme des cœurs gonflés des soldats meurtris. Une heure après les premiers messages, l’hymne européen fit frissonner la nombreuse assistance, rappelant combien la paix méritait d’être préservée : « Plus de haine, plus de frontières. Plus de pauvres méprisés. Tous les hommes sont des frères. C’est la seule vérité ». Un rêve caressé voici un siècle sur la terre maculée du Chemin des dames.