AUDITIONS DU CONSERVATOIRE : LA VALEUR N'ATTEND PAS LE NOMBRE DES PORTÉES.
Après Solène Blandin à la guitare accompagné de Frédéric Bernard, son professeur de directeur, elle est apparue du haut de ses six ans avec son mini violon au 1/16e. Amandine Touzeau symbolise à elle seule l’évolution de ce qui, voici quelques années, n’était qu’une école de musique repliée sur elle-même. Avec, aujourd’hui, 164 élèves, l’établissement hirsonnais ne se contente pas de dispenser une série d’enseignements.
Il organise des rencontres entre, par exemple, l’ensemble de cuivres et le quintet professionnel « Métal 5 ». Il abrite un atelier jazz capable, avec « Sans trombone » de présenter l’une de ses propres compositions ou de placer sous les projecteurs de l’Eden l’orchestre junior appelé à se produire à Chauny pour les cinquante ans de l’école de musique avec les jeunes chaunois et du pays de la Serre.
Avec Colette Chirez, en compagnie de Kit Armstrong ou au cœur des villes jumelles, la chorale a retrouvé toute sa place. Hasard ? Sans doute pas si l’ensemble interpréta « Bella Ciao », cet hymne de révolte italien qui célèbre l'engagement chanté par les partisans lors de la Seconde Guerre mondiale. Air populaire dans lequel se mêlent les rêves de révolte et de bonheur.
Ce bonheur partagé avec un public nombreux de parents et d’amis fut l’occasion d’applaudir une cinquantaine de jeunes musiciens, certains envahi par le tract, tous portés par les applaudissements, en solo, en duo, ensemble comme les quatre enfants issus du jardin musical. De Beethoven à Bach en passant par Coldplay ou Julien Porcher, professeur du Conservatoire, Offenbach et Charpentier, la soirée témoigne de la diversité d’un Conservatoire où la valeur n’attend pas le nombre des portées.