HOMMAGE A DIDIER LOCKWOOD : IL NE MANQUAIT QU'UNE ÉTOILE.
Il était l’homme de toutes les portes ouvertes, celle du cœur, évidemment, pour tous les amateurs de musique. Particulièrement en direction de la jeunesse. En fin d’année, Didier Lockwood avait signé « Open doors » avec trois de ses plus emblématiques musiciens, ceux des débuts et d’aujourd’hui avec lesquels il formait le « All Star Quartet ».
Les quatre amis devaient, d’ailleurs, se retrouver vendredi soir à Hirson. André Ceccarelli était à la batterie, Antonio Farao, au piano et Darryl Hall devait être la contrebasse. Bien malgré lui, pour la première fois depuis quinze ans, Didier Lockwood a manqué le rendez-vous. Pas le public de l’Eden.
Et si le contrebassiste s’est excusé trois jours plus tôt, renversé par une voiture, il n’était pas en capacité de rejoindre les « All stars ». Il fut donc remplacé par William Brunard. Pour lui aussi, l’émotion était palpable. S’il se produit régulièrement avec Biréli Lagrène, le prestigieux guitariste présent, lui aussi, en Thiérache, c’est la première fois qu’il retrouvait sur scène avec Antonio Farao et André Cecarrelli. Qui plus est pour un concert bien particulier.
Cet hommage rendu à Didier Lockwood débuta d’ailleurs par les longs applaudissements demandés par Jean-Jacques Thomas avec une salle debout et « Quark », un titre du violoniste fait de somptueuses improvisations. « Positive life », d’Antonio Farao, eut ensuite valeur de symbole. Tout comme « Master Didier », composé la semaine précédente par le pianiste italien.
Comme chez les vrais amis, ce partage musical passa ensuite par « One take », de Biréli Lagrène, et la diversité des formes d’inspirations du quatuor. Une standing ovation et Antonio Farao est revenu, seul, pour offrir au piano un autre hommage, cette fois, aux enfants de Syrie.