HUMOUR ET GLAMOUR : AVEC CHINA MOSES, LES RETROUVAILLES D’ANDRÉ MANOUKIAN AVEC LE PUBLIC HIRSONNAIS.
« Saviez-vous que le jazz est né en France ? ». Assis entre les deux claviers dont il aime simultanément jouer, André Manoukian adore, plus encore, raconter des histoires. A commencer par l’Histoire de France quand en 1792 apparut le quadrille, qualifié par l’artiste de musique punk de l’époque. Ensuite exporté en Louisiane, elle débouchera sur le cake-walk, le ragtime puis le jazz lié, toujours selon André Manoukian, au parfum du jasmin. Des explications évidemment formulées en musique.
D’ailleurs, Ostinata servi donc de préambule à l’arrivée de China Moses, une voix et une présence capables de « faire transpirer de la moustache son complice ». De sourires en fous rires, le concert hirsonnais renforça ce rapprochement initié voici maintenant trois ans. Ainsi la traduction de « My funny Valentine » révéla un texte moins glamour que la mélodie. D’autant qu’avec sa Valentine, Maurice Chevalier s’invita dans le duo.
« Cry me a river », autre standard sentimental, « I can’t stand the rain », immortalisée par Tina Tuner ou le populaire « Hot stuff », de Donna Summer, donnèrent toute sa dimension à ce spectacle exceptionnel, fait, bien sûr, de musique, d’émotion et de confidences. Qui savait que « What a wonderful world » fut composée par deux blancs, Bob Thiele et George David Wiess, pour un noir ?
En appeler à Fred Astaire et à Ginger Rogers dans « Cheek and cheek » ou à Muddy Waters pour « I just wanna make love to you » auront suffi à clore en beauté les retrouvailles d’André Manoukian avec le public hirsonnais et à tomber sous le charme de China Moses.