LES JAZZOUS DE RIMENDO EN DIGNES PETITS-ENFANTS DE BORIS VIAN.
Boris Vian demeure intemporel. En 2020 sera célébré le centième anniversaire de sa naissance, l’an prochain, le soixantième de sa (trop) rapide disparition, mais son éternelle jeunesse demeure. Écrivain, poète, directeur artistique, ingénieur de l’École centrale, acteur, peintre, parolier et trompettiste, Vian était un amoureux du jazz, du Hot club de France et des jeux de mots. A Hirson, en première partie des Puppini sisters, le groupe Rimendo réinventa le « pianoctail », instrument destiné à faire des boissons tout en se laissant porter par la musique. Mais au-delà des clins d’œil, sur des arrangements de la pianiste Virginie Payral, Sarah Olivier, au chant, Sylvain Dubrez, à la contrebasse, Nicolas Grupp, et un excellent Malo Mazurie à la trompette, Rimendo salue tous les Zazous, ou plutôt les Jazzous, leurs enfants et petits-enfants.
L’espace d’une petite heure, le Festival de jazz hirsonnais transporta Hirson à Saint-Germain-des-Prés et l’Eden au Tabou. Du reste, le public a compris qu’il n’était pas là pour se faire engueuler, mais pour voir le défilé de cet artiste définitivement snob et de ses petits-enfants étonnement dans le ton. Non content d’être des interprètes dignes des meilleurs clubs de jazz, Rimendo complète son spectacle par une mise en scène dans laquelle revit l’humour décalé des meilleurs textes de Boris Vian.