1er MAI : LES SYNDICATS INVITÉS EN MAIRIE EN MÊME TEMPS QUE LES REVENDICATIONS SOCIALES.
Cheminots, étudiants, Air France, Ehpad, fonctionnaires : même si, en ce 1er mai, la convergence des luttes ressemble à l’unité syndicale, les différents conflits sociaux augment la dimension revendicative de la fête du travail 2018. La mobilisation contre la politique sociale gouvernementale fut donc logiquement au centre de l’invitation de la Municipalité hirsonnaise aux centrales syndicales locales.
De même, si l’unité d’action demeure une perspective, Alain Landelle, pour la CGT, et Alex Carlier, pour la CFTC (notre photo), se sont accordés sur la perte du collectif et la nécessité de la solidarité syndicale. Pour ces défenseurs du service public, la montée de l’individualisme les inquiète. « Mais, plus encore, précise la CGT, la précarité et l’absence de limites de la part du patronat ». Selon Didier Devaux, l’explosion du nombre de travailleurs pauvres traduit les dérives gouvernementales et l’isolement grandissant des salariés ».
Quant aux revendications et à la remise en cause du statut des cheminots, élus et syndicalistes se posent aujourd’hui la question de savoir si elle ne préfigure pas ce que pourrait être la fin de la fonction publique territoriale et de la retraite par répartition. Psychose ? Didier Devaux a, pour sa part, invité son auditoire à « résister aux bourrages de crâne médiatique ».