Comme nombre de communes, les associations d’élus qui les représentent tirent la sonnette d’alarme. Pour manifester leur colère face au pouvoir centralisateur et au sentiment d’abandon du Gouvernement et du Premier Ministre, en juillet, , elles ont boycotté la conférence des territoires organisée à Matignon. Lors de l’inauguration de l’Épicerie solidaire, Jean-Jacques Thomas est, lui aussi, revenu sur la différence faite au plus haut niveau entre les métropoles et les communes rurales.
Même si le Maire d’Hirson avoua à François Hollande n’avoir « jamais connu de budgets faciles », il lui rappela que « tout est question de choix et de priorités », mais que si la construction de la nouvelle supérette a pris du temps, « nous avons, dit-il, surtout, voulu le faire. L’expérimentation nous l’a permis. Voilà pourquoi, il faut laisser aux élus locaux la possibilité d’innover et à la décentralisation de répondre aux aspirations de nos concitoyens ».
Alors que son successeur à l’Élysée est attendu à Rozoy et à Haudroy le 7 novembre, Jean-Jacques Thomas réaffirma que « La force de l’initiative locale constitue l’essence même de la décentralisation. Alors que, réduit à une vision jacobine de la République, le Gouvernement s’évertue à recentraliser certaines compétences, s’il faut donner de la liberté aux élus locaux, il faut, tout autant, leur donner des moyens ». Jean-Jacques Thomas de préciser : « Sans augmenter les impôts, comment peut-on assumer de nouvelles compétences alors que l’on ne cesse de nous affaiblir financièrement ? Comment peut-on innover sans autonomie financière ? Comment peut-on se contenter de compensations budgétaires dont chacun sait qu’elles peuvent, à tout moment, être remise en cause ? Nous avons besoin de lisibilité à trois ans alors que nos dotations d’Etat sont connues trois semaines avant la clôture des budgets communaux ».