APRÈS LES CONCERTS DE POCHE, L’HISTOIRE DU JAZZ DANS UN FORMAT INHABITUEL.
Tour à tour au micro et à la flûte, Anne-Cécile Cuniot servit de guide à un voyage autant musical que pédagogique. Avec Juncal Salada Codina, à la clarinette, Michaela Hrabankova, au hautbois, Louise Lapierre, au basson, et Camille Jody, au cor, l'ensemble Calliopée ne se contenta pas de revenir aux origines afro-américaines du jazz et à son rayonnement en Europe grâce aux musiciens soldats américains débarqués en 1917. A Hirson, le ragtime fut illustré au travers de la figure emblématique de Scott Joplin et du standard rendu célèbre par l’Arnaque.
Dans une salle hirsonnaise bien garnie et rajeunie par la présence de nombreux enfants, les sonorités de la culture afro-américaine ont trouvé un écho particulier tout comme les « Concerts de poche » dans les écoles de la ville, de Buire et de Neuve-Maison. Le public apprécia tout autant l’immense George Gershwin et l’un des succès de Porgy and Bess, son opéra écrit uniquement pour chanteurs noirs.
Le quintette s’attacha ensuite à faire découvrir Frederick Delius et un autre opéra, « Kong », grâce auquel il évoqua la vie d’esclaves dans une plantation du Mississippi ou encore Irving Berlin, ce juif russe immigré qui composa nombre de standards de jazz, interprétés par Louis Armstrong ou Ella Fitzgerald, tel l’hymne « Good Blessa America ». De découvertes, il en fut encore question avec Claude Debussy et ses « Children’s Corner » ; Samuel Barber et sa « Summer Music » sans oublier Darius Milhaud qui trouva l’inspiration de son « Bœuf sur le toit » dans l’héritage musical sud-américain.