ENTRE DEUIL ET ESPOIR, AVEC STRAUSS ET BEETHOVEN, L’ORCHESTRE DE PICARDIE CHOISIT L’IDÉAL.
Directeur musical de l’Orchestre de Picardie de 1998 à 2003, Edmon Colomer revient toujours avec le même plaisir à Hirson. Il l’a d’ailleurs redit à Jean-Jacques Thomas et au public de l’Eden qu’il a chaleureusement remercié, « reconnaissant de son accueil ».
Le chef catalan mit, également, en exergue « cette place puissante pour la musique » avant de poursuivre le dialogue ainsi entamé au travers de deux œuvres emblématiques de Richard Strauss et de Beethoven : Métamorphoses et la symphonie n° 3. Du reste, intitulé « Du deuil à l’espoir », le programme de la soirée avait valeur de symbole. « Ce soir, nous ne retiendrons que l’espoir » avait d’ailleurs indiqué en préambule Jean-Jacques Thomas, en sa qualité de Président de l’Orchestre.
Deuil pour les deux compositeurs lorsqu’en 1945 Strauss assiste, impuissant, à la destruction de « son » opéra de Munich et à la disparition de la culture. Deuil également pour Beethoven après « la trahison » de Bonaparte devenu empereur. Espoir cependant pour les deux hommes dans la transformation de l’âme et l’idéal de Beethoven dans Prométhée, le héros qu’il recherche. L’orchestre de Picardie et ses cordes ont ainsi offert au public thiérachien deux grands moments, preuve, si besoin était, que l’ensemble occupe une place privilégiée dans l’aménagement culturel du territoire des Hauts-de-France.