« C’est tout ou rien » : si Xavier Bertrand n’est pas un adepte de la langue de bois, à Vervins, le Président des Hauts-de-France a plutôt utilisé la hache que le rabot. S’agissant de l’éolien et de la mise à deux fois deux voies de la RN2 ses prises de position sont tranchées. La venue le 7 novembre du Président de la République à Rozoy et Haudroy l’a amené à se positionner : « s’il souhaite jouer au Père Noël, cela ne me gêne pas, mais sans cadeaux, je lui dirai, s’agissant de la RN2, estimée de Laon à Avesnes à 705 millions, c’est tout ou rien. Dans le cas où l’investissement se limiterait à des parkings poids-lourds pour simplement permettre aux véhicules de doubler, je ne signerai pas le Contrat de territorialité qui se prépare ». Voilà Emmanuel Macron prévenu.
Si la RN2 constitue la colonne vertébrale, pour l’heure amputée, de l’Aisne, pour Jean-Jacques Thomas comme pour Mathieu Canon, le squelette a besoin, pour sa croissance, de consolider le barreau entre Hirson et Tremblois-les-Rocroi. En clair, en plus de la RN2, pour les deux élus, la remise à deux fois deux voies de la RD 1043 et son raccordement à l’autoroute Reims-Charleville-Charleroi, constitue une priorité pour l’Est thiérachien. Certes, s’agissant d’une route départementale, la compétence reste d’abord dévolue au Conseil départemental. « Sauf, comme le rappela Jean-Jacques Thomas, que la Région conserve un rôle moteur. Ne serait-ce pour inscrire la RD 1043 dans le futur « schéma des routes d’intérêt…régional ».