BUIRE : A 11h, LE 11e JOUR DU 11e MOIS.
« Le 11 novembre 1918, un grand soupir de soulagement traverse la France. Depuis Compiègne où l’armistice a été signé à l’aube, il se propage jusqu’aux champs de bataille ». La paix enfin revenue, comme l’explique Maurice Demeaux, « partout on constate le gâchis et on éprouve d’autant plus le deuil : là un fils pleure son père ; ici, un père pleure son fils ; là, comme ailleurs, une veuve pleure son mari. Et partout, on voit défiler des cortèges de mutilés et de gueules cassées.
Avant de fleurir avec le Maire la stèle dédiée aux cheminots où les enfants des écoles interprétèrent La Marseillaise, le 11 novembre, à 11h précises, Jean-Jacques Thomas rappela cent ans après, ce moment historique à partir duquel l’armistice entre en vigueur. « Était-ce un moment heureux ? Évidemment, dès lors que les canons se taisent. Cependant, comment oublier que le traité de Versailles porte en lui les germes belligènes de la Seconde guerre mondiale ? ». Vingt-deux ans plus tard, l’Europe, puis le monde, s’embrase à nouveau.