OSSUAIRE ROUMAIN : SOUS LE SIGNE DE LA MÉMOIRE PARTAGÉE.
Les troupes impériales reprochent aux Roumains d’avoir trahi le camp des Empires centraux. Aussi, les Prussiens réservent-ils un traitement particulier à leurs prisonniers. 40 % d’entre eux périront dans leurs camps. Seuls 28 000 parviendront à rentrer chez eux. Transférés dans des Kommandos agricoles, des mines, des usines ou, comme à Hirson, dans des travaux forcés, ces hommes sont, en plus, affamés et parfois achevés. Méconnu, le calvaire de ces hommes dans les camps allemands de la France occupée fut terrible. Détenus dans des conditions dramatiques par les troupes de Guillaume II, leur captivité fut un enfer.
En quatre mois, le nombre de décès de prisonniers roumains équivaut à celui des Belges en quatre ans. Du 26 août 1916, date d'entrée en guerre de la Roumanie, au 1er février 1917, 80 000 militaires furent capturés et, pour nombre d’entre eux, déportés. A Hirson, près des tombes de 245 Russes morts en captivité, de 1 301 Allemands et d’un Finlandais, du monument sur lequel sont inscrits les noms de 298 Français ; récemment rénové, l’ossuaire abrite les corps de 275 prisonniers roumains devant lesquels se sont inclinés la délégation municipale accompagnée de Volker Stein, le Maire allemand de Königsee.