LES AMIS DE L’ABBAYE, CIMENT DES PIERRES ANCESTRALES, ÂME DU FESTIVAL DE MUSIQUE BAROQUE.

Entre passions amoureuses et désillusions du temps, de Barbara Strozzi à Händel, le 2 juin s’ouvrira le 33eFestival de musique baroque de Saint-Michel. Un bail artistique au bénéfice de l’aménagement culturel du territoire dont le mérite reste, évidemment, lié à la programmation proposée par Jean-Michel Verneiges, mais, également, aux bénévoles des Amis de l’abbaye réunis vendredi en assemblée générale. Dans quelques semaines, ils seront mobilisés samedi et dimanche, du matin au soir, pour accueillir et guider, mais également nourrir les festivaliers, fleurir et nettoyer le site.

Pour Gérard Chanut, leur Président, réélu en compagnie d’Alain Bruyant, Céline Lacroix et Claude Trévin, tous incarnent l’esprit du Festival. Avec moins de 400 000 €, le rendez-vous estival figure parmi les concerts d’excellence dont le budget – donc le prix d’entrée demandée – figure parmi les moins élevés au plan national. Si l’association s’efforce de réunir un maximum de subventions, dans la tarification, elle privilégie les abonnements au concert individuel et si 2018 a enregistré une légère stagnation, la 32e édition restera comme un très bon cru.

Cependant, le travail en amont s’avère déterminant tout comme l’ensemble des initiatives prises pour donner vie au site abbatial : des Confirelles à la convention passée avec la Fondation du patrimoine. Pour Jean-Jacques Thomas, l’association constitue l’indispensable ciment des pierres ancestrales en même temps que le cordon ombilical entre le monument et la population. Sans la musique, il manquerait à l’abbaye une part d’elle-même. « Être élitiste pour tous », en appelant à Antoine Vitez, le Président de la Communauté de communes souligna les impacts positifs de la décentralisation culturelle autant que ses retombées économiques sur le territoire. Bref, la dimension internationale du Festival la rapproche du local.