Si, en ce 1er mai 2019, l’unité syndicale a connu des jours meilleurs, au plan national, cette nouvelle édition aura d’abord été marquée par une certaine convergence des luttes. Manifestation revendicative des forces syndicales, la Fête du travail fut, en effet, partagée avec les gilets jaunes. Dans les cortèges, les manifestants ont ainsi, souvent, fait cause commune. Une alliance objective face à la politique gouvernementale.
A Hirson, du Gouvernement, il en fut, également, beaucoup question. Depuis 1996, Jean-Jacques Thomas et la Municipalité hirsonnaise convient les syndicats en Mairie afin de marquer cet anniversaire et d’écouter les remarques, demandes et revendications sociales. Pour Philippe Delaporte (CGT), « l’arrogance présidentielle » enkyste les ressentiments vis-à-vis d’une politique dénoncée et à une absence de dialogue génératrice de conflits. « Avec 1 100 adhérents, explique Didier Devaux, l’Union locale CGT dépasse largement le soutien salarial afin de répondre à des besoins souvent liés à la paupérisation, premier pas vers la misère ».
Le juriste hirsonnais souhaita également qu’une attention toute particulière soit portée sur les conditions de travail dans les associations, mais, également, dans les services à la personne jugées, le plus souvent, trop précaires. D’éducation, il en fut, également, question avec une opposition réaffirmée à la loi Blanquer, notamment avec la possibilité pour les jardins d’enfants de dispenser l’éducation obligatoire et la mise sous tutelle des directeurs d’école. Plus globalement, Jean-Jacques Thomas est revenu sur l’indispensable équité territoriale et la nécessaire péréquation entre villes, départements et régions pauvres et riches.
