AVEC LES CLOWNESSES, LA DICTATURE EST ABSURDE. MÊME EN CORÉE DU NORD.
L’allégorie de la diplomatie nord-coréenne ne manque pas de couleurs. Tout juste descendues de leur avion, les Clownesses et leurs nez pas forcément rouges forcent un rire subversif. Après leur triomphe en Avignon, dans une mise en scène d’Olivier Lopez, à l'Eden, Marie-Laure Baudain, Alexandre Chatelin, Laura Delforge et Adélaïde Langlois envoient au propre comme au figuré quelques missiles susceptibles d’inquiéter Donald Trump, autre adepte avec Kim Jong-un de la rigolade et de la démocratie débridée.
Avec eux, le comique de situation n’empêche nullement de pointer du doigt les dérives coréennes et d’un pays dans lequel plusieurs acteurs ont, effectivement, passé une semaine. Leur ressenti vaut le déplacement. Du culte de la personnalité au service militaire en passant par la liberté coréenne de la presse et l’hymne national diffusé sur une radio d’État qu’il est interdit d’éteindre, les quatre artistes vont bien plus loin que les clichés. Fussent-ils ceux, officiels, de la famille Kim.