TROIS-RIVIÈRES : « CE SONT LES BESOINS ET LES PROJETS QUI FONT LES COMPÉTENCES ».
Dans le cadre d’une reconversion industrielle axée sur l’automobile et débutée dans les années 90, après que le bassin d’emploi ait été durement touché par l’effondrement de la sidérurgie et de ses sous-traitants, dans un premier temps la Ville d’Hirson s’agissant de l’usine « Valéo » puis la Communauté de communes ont choisi de porter leurs efforts sur l’immobilier industriel. Résultat, plus de 39 951 m² ont ainsi été construits, aménagés et mis à disposition des entreprises. Lors de sa visite à Hirson, Jean-Christophe Cambadélis s’est intéressé à cet aménagement économique du territoire.
A la question de savoir s’il fallait définir de nouvelles compétences en faveur de l’intercommunalité, pragmatique, sa réponse est claire : « C’est le projet qui fait la compétence ». Pour preuve, sur les Trois-Rivières, la construction de la Gendarmerie d’Hirson, de l’île verte, le Domaine de Blangy et, plus récemment, le centre de secours, de Watigny, la maison pluridisciplinaire de santé ou, encore, le déploiement de la fibre optique sur l’ensemble des vingt-six communes.
« Si nous ne l’avions pas fait, personne n’aurait engagé ces investissements, rappelle Jean-Jacques Thomas. Preuve si besoin était qu’il faut en finir dans ce pays avec les politiques centralisatrices décidées depuis Bercy ». Jean-Christophe Cambadélis ne dit pas autre chose lorsqu’il en appelle « l’État doit, non pas à se désengager des territoires, mais, au contraire, s’y engager et que ce ne soit plus Bercy qui élabore le budget de la France, mais le Parlement. Les services du budget sont là pour veiller à sa bonne exécution. Pour s’en convaincre, il suffit de mesurer l’effet d’émulation suscité sur le bassin d’emploi d’Hirson ».