LOI BLANQUER : LA MOBILISATION A PAYÉ, LES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS LOCAUX FINALEMENT ABANDONNÉS.

Arrivé par amendement lors du débat à l’Assemblée Nationale, sans étude d’impact, ni avis du Conseil d’État, sans concertation, ni évaluation des expérimentations en cours, le nouveau dispositif aurait, incontestablement, débouché sur la suppression de classes, voire d’écoles en milieu rural, et la disparition de directeurs pourtant indispensables à la liaison avec les parents. Au Sénat, le Ministre a plaidé le malentendu s’agissant de la loi que Jean-Michel Blanquer a qualifié d’école de la confiance et qu’à Hirson (notre photo) comme dans beaucoup d’autres villes, les parents d’élèves, les enseignants et élus ont baptisé de la défiance.

Vendredi, face à la fronde des élus socialistes, il a tout juste concédé « les limites » de l’amendement qui avalise le rapprochement des écoles et des collèges avec, de fait, la tutelle des Principaux sur les directeurs d’écoles. Face à l’opposition, le Ministre finit par concéder que « le sujet n’est pas complétement mûr » et qu’il faut « discuter encore ». Le Sénateur (LR) Grosperrin a donc retiré son amendement sur le rapprochement écoles-collège. Conformément au vote en commission, la création d’établissements publics des savoirs fondamentaux est ainsi supprimée. La mobilisation a fini par payer.