CATASTROPHE DU BOIS DU CAZIER : LE PRIX DE LA SUEUR ET DU SANG.
Comme celles déposées par Jean-Jacques Thomas et Laurent Hernoux devant le monument érigé au cimetière et, auparavant, au pied de la stèle en marbre de Carrare dressée à l’entrée du Bois du Cazier, les gerbes commémoratives témoignent de la dimension internationale de la catastrophe minière.
Au-delà des 262 victimes – dont dix-sept n’ont toujours pu être identifiées – et des douze pays endeuillés, la tragédie de Marcinelle – ville jumelle d’Hirson - reste à jamais marquée par la fraternité des mineurs et la reconnaissance d’une humanité commune. Sous la présidence d’Emanuela Del Re, Vice-ministre italienne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et de Marie-Christine Marghem, Ministre belge de l'énergie, de l'environnement et du développement durable, près de cinq cents vivants ont rendu visite aux morts.
Soixante-trois ans après la catastrophe qui rappelle, également, les douloureuses conditions d’arrivée, de travail et de vie dans les baraquements des migrants, l'émotion est toujours présente. Pour chacun des mineurs envoyés en Italie, le gouvernement de l’époque touche quotidiennement 200 Kg de charbon. Le prix de la sueur et du sang.
« Pour nous, expliqua la Ministre, cette tragédie est devenue au fil des années le symbole du travail, du zèle et du sacrifice, même extrême, que nos concitoyens ont prodigué dans tous les pays ». Ce drame rappelle cependant que la richesse est produite sur une double exploitation de la terre et des hommes.