MICRO-FOLIE : UN PARI PAS SI FOU.
« Donner le goût de l’envie de la musique, de la peinture ou de la danse ». A l’initiative de Didier Fusillier, les Micro-Folies connaissent un succès grandissant. Du reste, Franck Riester, le Ministre de la culture se fixe comme objectif l’ouverture de 1 000 maisons numériques de la culture d’ici 2022. Un pari fou ? Lors de la première rencontre du réseau national des pionniers de la Micro-Folie organisée à Versailles dans la galerie des batailles - celle de la culture pour tous ? – son concepteur réaffirma que « le service public est plus puissant que le plus grand groupe major américain ». Des quartiers métropolitains à un village de 257 habitants, chaque projet peut y trouver sa place.
En accès individuel ou en mode conférencier, le visiteur peut, de chez lui, créer une visite sur la thématique de son choix, réserver un créneau horaire, choisir l’un des 1 099 thèmes actuellement en catalogue, un artiste, une époque ou un style et composer sa playlist qu’il aura à sa disposition lorsqu’il arrivera à la Micro-Folie. Avec une qualité de l’image et du son incomparable, il touchera alors du doigt les chefs d’œuvre de l’humanité et dans le Fablab, il disposera d’une imprimante 3D, d’une brodeuse ou d’une machine à coudre numérique.
Alors que le Ministère de la culture fête ses soixante ans, l’occasion est ainsi rêvée de recréer du lien entre les territoires et l’offre culturelle, de faire en sorte que la prouesse technologique favorise la création, que le projet s’adapte au lieu d’accueil quel qu’il soit. Aujourd’hui, l’expérience prouve que dans un espace du quotidien, l’engouement populaire trouve toute sa place et que chacun s’y sent à l’aise. Le musée du numérique est d’abord ouvert à la pluralité des formes artistiques. Face à Marc Drouet, Directeur Régional des Affaires Culturelles, en compagnie du Chargé de mission PACTE de la Sous-Préfecture de Vervins, de ses collègues élus de Vervins et de la Thiérache du Centre, Jean-Jacques Thomas n’a pas dit autre chose, à l’exemple du quartier hirsonnais du château, « la reconquête territoriale passe (aussi) par la culture ».