Avec neuf médailles individuelles et par équipe lors des championnats d’Europe dont un titre junior et un senior auxquels s’ajoutent six couronnes de champion de France, son palmarès plaide pour lui. Entraîneur national junior, de 1974 à 1978, Serge Feist sera, ensuite, promu entraîneur national senior, de 1979 à 1996. Depuis, l’ancien sportif de haut niveau s’efforce de rendre au judo ce qu’il lui a apporté.
Agé de 75 ans, il n’a pas oublié, à 20 ans, la découverte du Japon et les leçons du professeur Shozo Awazu. Durant des heures, il n’a cessé d’apprendre les techniques qui lui donneront les bases de son savoir. Aujourd’hui encore, il demeure l’un des spécialistes français des contrôles au sol.
Hier matin, dans la salle Carpentier transformée en un vaste dojo, Serge Feist a dispensé son savoir à 43 ceintures noires et marrons venues des clubs de Cuffies, Liesse, Sissonne, Fère-en-Tardenois, Crépy, Chauny, Tergnier, Thenelles, Saint-Quentin, Vervins, Gauchy, La Neuville, Vermand et, évidemment, Hirson.
Par ailleurs, avant les compétitions de l’après-midi, Martine Duchesne ne cachait donc pas sa satisfaction d’accueillir autant de professeurs issus des associations sportives de l’Aisne et du Nord. Quant à Serge Feist, outre ses dispositions naturelles qui expliquent sa longévité, il espère que pour les JO de Paris, le judo français retrouvera ses bases et ses valeurs. Des qualités qu’il semble davantage être l’apanage des féminines, trouvant, hormis l’exception Teddy Riner, les garçons davantage en retrait.