« Je t’écris pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre. S’il te plaît, ne pleure pas, soit forte. Le dernier assaut m’a coûté mon pied gauche et ma blessure s’est infectée. Les médecins disent qu’il ne me reste que quelque jours à vivre ». La guerre 14 – 18 n’est pas qu’une longue litanie de victimes civiles et militaires. La lettre de Charles Guinant envoyée de Verdun le 18 mars 1916 et lue devant le monument aux morts d’Effry par Alain Michel en témoigne.
En compagnie des enfants des écoles réunis pour chanter la Marseillaise et de Jean-Jacques Thomas, cette cérémonie fut l’occasion de se remémorer le souvenir des héros anonymes à l’image de la centaine de prisonniers russes et roumains déportés et morts dans le lazaret installé au bord de l’Oise. « Ces récits, précisa encore Alain Michel, souvent issus des correspondances de soldats, sont les meilleures illustrations de l’atrocité du quotidien, aujourd’hui, difficilement imaginable ».