A BUIRE, LES MÔMES DANS LA GRANDE GUERRE.
Le conflit ne s’est pas limité au front. A l’arrière – la Thiérache en fut largement victime – l’occupation laissa de terribles cicatrices. Les enfants vécurent, également, quatre années de disette et durent pallier l’absence, parfois définitive, du père. Pour ceux qui eurent la chance de continuer à fréquenter l’école, leur vision de la guerre mérite d’être regardée et même étudiée. A Buire, sur la base d’une exposition réalisée par le musée de Montmartre, Conseillère municipale chargée du devoir de mémoire, Claudine Réméré s’est attachée à valoriser le quotidien de ces enfants de la guerre.
Les accents patriotiques des dessins exposés rappellent l’enseignement d’avant-guerre et, comme Jean-Jacques Thomas le souligna, la vision positiviste de l’historien national Ernest Lavisse, originaire du Nouvion-en-Thiérache, et ses positions anti- allemandes depuis la disparition de l’Alsace et de la Lorraine. L’éclairage ainsi apporté raconte mieux que les longs discours la guerre vécue et dessinée. Ces drames ainsi racontés donnent à comprendre comment une jeunesse fut sacrifiée.