Hier, dimanche, au lendemain des violences parisiennes de samedi, un an après le début de leur mouvement, des Gilets jaunes manifestaient à nouveau, en France et plutôt dans le calme comme à Hirson. A l’occasion de cet anniversaire, pour l’émission « Dimanche en politique », « France 3 Picardie » avait convié Colette Finet, Maire (PCF) de Longueau, dans la Somme, Arnaud Dumontier, maire (LR) de Pont-Sainte-Maxence dans l'Oise, et Jean-Jacques Thomas, Maire (PS) d’Hirson dans l'Aisne. En réponse à la question du journaliste Dominique Malige, l’élu axonais estima que le Président de la République aurait dû répondre plus tôt à la colère et renforcer les services publics.
Pour lui, « si la crise est terminée sous cette forme, elle ne l’est pas pour autant sous une nouvelle forme. Tant la colère existe toujours, même si frustrée, elle est rentrée ». D’où « la nécessité de voir le Président de la République apaiser les tensions sur la question des retraites » dont l’augmentation de la CSG avait, avec le prix du gasoil, enflammé les giratoires. Pour autant, le Maire d’Hirson n’accepte toujours la violence qui a émaillé certaines soirées hirsonnaises.
Quant aux solutions ? Sur le fond, il estime que « toute crise sociale doit trouver un débouché politique » et, sur la forme, dans la mesure où « une inégalité sociale est le résultat d’une distribution inégale », Jean-Jacques Thomas demanda « davantage de pouvoir d’achat ». Impossible ?
Il cita l’initiative de Jean-Louis Bricout du passage du code de la route au lycée avec 300 € ainsi rendu aux familles en même temps qu’un passeport pour l’emploi estampillé pour la jeunesse. Reste maintenant à savoir si les demandes de justice et de considération seront entendues dans la mesure où sur les giratoires les gilets jaunes ont goûté au plaisir à faire quelque chose ensemble.