MALGRÉ LA CHALAROSE DU FRÊNE, L’ONF FAIT FEU DE TOUT BOIS.
Jean-Jacques Thomas aime à le répéter, la forêt se cultive comme un jardin. Pour peu qu’on y prête attention, cette réserve se régénère. Cependant, l’écosystème se révèle autant dynamique que fragile. Ainsi en quinze ans, la chalarose du frêne s’est étendue à la quasi-totalité des pays européens. Ce champignon invasif risque même d’avoir raison de la cinquième essence française. Contraints d’abattre nombre de ces arbres, les propriétaires forestiers pouvaient craindre que leur arrivée sur le marché désorganise la traditionnelle vente annuelle organisée par l’ONF. Malgré tout elle n’a pas coïncidé avec une chute des cours.
Souvent utilisé en ébénisterie et en menuiserie, ce bois reste, en effet, très prisé à l’exportation, notamment en direction de la Chine et du Vietnam. Les lots, mis en vente jeudi matin ont même trouvé preneur à des prix plus que corrects. Vendus avec des chênes, les frênes ont été proposés en assortiments homogènes plus intéressants. Pour les communes forestières, la matinée s’est même révélée profitable avec 100 382 € pour Hirson, 30 648 € pour Saint-Michel, 52 023 € pour Any-Martin-Rieux ou 18 500 € pour Neuve-Maison.