CHEZ CYPRIEN, LA VIE REJOINT L’ENVIE.
Passionné d’Histoire, à 16 ans, Cyprien Lejeune ne vit pourtant pas dans le passé. Si une pièce entière de la maison familiale est, aujourd’hui, transformée en musée, l’intérêt porté aux centaines de pièces réunies est, d’abord et avant, tout lié à leurs différentes vies. Un uniforme neuf n’aura jamais le même éclat que celui porté. Même et surtout si les couleurs sont passées et le tissu déchiré. Le jeune élève de seconde est d’ailleurs intarissable sur l’évolution des tenues, mais, également, sur les grandes dates de cette terrible guerre d’enlisement et, au travers d’une lettre oubliée, son bonheur est palpable lorsqu'il sort de l’anonymat l’un des Poilus disparus.
Alors que dans leur prime enfance beaucoup d’autres avant lui ont joué avec des soldats, Cyprien entend prolonger la vie de véritables soldats. Ici, par un éclat de Shrapnel, là, grâce à un barbelé ramassé au pied du plateau de Californie ou une carte d’État-major sur laquelle se sont penchés tant de soldats afin d’y trouver une improbable issue. Face à son jeune hôte, Jean-Jacques Thomas salua, donc, cette passion capable, aujourd’hui encore, ce comprendre le département de l’Aisne et les descendants de ceux de 14.