JEAN-JACQUES THOMAS : « PLUTÔT QUE DE CÉDER AUX BASSES PULSIONS, EN APPELER À LA RAISON ».
Face au costume de déporté d’Adolphe Wallez conservé au musée d’Hirson et qualifié de « relique » par Jean-Jacques Thomas, le Maire d’Hirson égrena les noms des déportés, femmes et hommes, revenus ou non des camps, invitant l’assistance à « les écouter nous dire ce furent, leurs combats, leur quotidien, leurs angoisses, leurs douleurs et leurs peurs, là-bas en prison, face au peloton d’exécution ou derrière des barbelés dans un système concentrationnaire qui n’était ni un détail de l’Histoire, ni les délations qui amenèrent des Français à dénoncer d’autres Français, de simples faits divers ».
Après avoir fleuri et s’être incliné devant la tenue rayée, sur laquelle est cousu le matricule 97 911, Jean-Jacques Thomas insista sur le fait que, « tragique prélude à la déportation, la collaboration ne doit rien au hasard idéologique et politique ; qu’elle fut alimentée par celles et ceux qui, à l’instar des Croix de feu, de Charles Maurras, du Colonel de La Rocque et du Parti Social Français, du Parti Populaire Français, de Doriot, avaient déjà fait leur choix : Hitler plutôt que le Front populaire »
De conclure : « Il est toujours plus facile de désigner « l’autre » comme responsable de tous ses maux et de céder aux plus basses pulsions plutôt que d’en appeler à la raison, à la fraternité et à la compassion ».