LE MAIRE DE DABULENI A HIRSON POUR RENDRE HOMMAGE AUX SOLDATS ROUMAINS DÉPORTÉS.
Ils sont quatre : Opréa Flescau, Marin Muuciogiu, Vrajitoru Constantin et Florea Muncioiu originaires de Dabuleni, commune roumaine de 10 300 habitants proche de la frontière bulgare. Quatre soldats inhumés dans le carré militaire hirsonnais en compagnie des 271 autres déportés à partir de 1917.
En ce jeudi de l’Ascension, jour également dédié aux héros en Roumanie, en compagnie d’un prêtre orthodoxe, Marian-Viorel Nanu, le Maire de la commune, s’engagea dans un périple mémoriel qui le conduisit le matin à Dieuze, en Moselle, dans la nécropole où sont, également inhumés six soldats de sa ville.
En présence d’Ophélie Ragueneau-Greneau, Sous-Préfète de Vervins, et de Sémi Thellier, du Ministère des Armées, une courte cérémonie permit de rendre un hommage commun aux victimes de la Première guerre mondiale dont la captivité marqua la population. En Thiérache, ils furent utilisés pour construire la voie ferrée de l’usine électrique de la rue de Guise jusque Ohis. En leur mémoire, une rue des Roumains fut d'ailleurs baptisée à Hirson avant de porter le nom d’André Baudin en 1945.
Devant le monument inauguré en 1924, Jean-Jacques Thomas rappela le sens du recueillement et sa volonté de refuser l’oubli. « Derrière chaque chiffre, ajouta-t-il, il y a, d’abord, une vie, un nom, un destin brisé. Nous le savons, la paix ne se construit pas sans mémoire ». Une volonté partagée par la Représentante de l’État pour laquelle la guerre aux portes de l’Europe concerne, également, la Roumanie d’aujourd’hui : « En ce jour, conclut-elle, nous associons ces prisonniers roumains car c’est en connaissant notre histoire que nous pouvons bâtir un avenir meilleur, fondé sur la paix, la justice et la solidarité ».