
Le Congrès de l’Union départementale des sapeurs-pompiers de l’Aisne demeure un moment privilégié. Le 95e du nom, organisé à Neuilly-Saint-Front n’a pas échappé à la règle en raison du contexte et des revendications des professionnels mais également au travers du bilan d’étape et des perspectives données par Jean-Jacques Thomas.
Après un hommage rendu au Lieutenant Michaux pour son action visant à renforcer l’indispensable lien de solidarité, de connaissance réciproque et d’échange entre tous les sapeurs-pompiers axonais, le Président du SDIS estima qu’était dépassée l’inquiétude ou l’appréhension engendrées par la nécessaire mise en commun de vos forces. Malgré les craintes initiales, la départementalisation est bien devenue ce qu’elle devait être : la mutualisation réussie des services et des moyens.

Le Service départemental compte, en effet, aujourd’hui 2112 volontaires, 348 professionnels et 66 fonctionnaires. Désireux d’asseoir et de mieux définir leur fonctionnement, Jean-Jacques Thomas rappela qu’un règlement d’organisation avait été arrêté, conjointement avec Evelyne Ratte, Préfet de l’Aisne, et qu’il serait bientôt précisé dans le détail.
Des précisions, Jean-Jacques Thomas en demanda également au Gouvernement sur sa décision (unilatérale) d’accorder des bonifications puis d’en faire supporter les conséquences financières aux collectivités. Il en est de même pour la prime de fidélisation et de reconnaissance accordée aux volontaires et qui, certes, récompense la durée de leur engagement, mais dont le surcoût pour le SDIS atteint pour les années 2005-2006 1 500 000 €.

S’agissant de ses engagements de Ribemont, Jean-Jacques nota encore que des dispositions ont été prises pour s’assurer de la bonne formation, du bon accueil et de la bonne intégration des quelque 400 jeunes sapeurs-pompiers que compte le département de l’Aisne.
Dans le même temps, la réorganisation générale de la formation a été initiée. La déconcentration de la gestion d’un certain nombre de stages de la direction vers les groupements territoriaux est désormais effective.
Si en matière d’équipement immobilier, des retards sont intervenus en raison notamment des surcoûts importants constatés sur les propositions des entreprises par rapport aux prévisions initiales, le programme se poursuit et les projets de construction seront menés à leur terme.
D’ores et déjà, pour les centres de Chauny et Rozoy-sur-Serre les marchés ont été signés avec les entreprises. Pour Aubenton et de Trélou, huit lots ont été attribués. Un marché négocié est prévu pour les autres. Pour Château-Thierry et Coincy l’Abbaye, les permis de construire sont maintenant déposés.

Par ailleurs, le Conseil Général a décidé de céder à l’euro symbolique le bâtiment 17 du quartier Foch à Laon pour accueillir la Direction départementale, le nouveau Centre de traitement de l’alerte et une partie de la future Ecole départementale.
En matière de politique sociale et d’hygiène et de sécurité, depuis le 1er septembre 2006 après concertation avec les différentes mutuelles, le SDIS participe désormais au financement de la « complémentaire santé » et de la « garantie de maintien de salaire » pour l’ensemble des fonctionnaires.
Tous les fonctionnaires bénéficient désormais d’aides sociales pour les soutenir dans la gestion des situations difficiles qu’ils peuvent rencontrer.
Le recrutement au 1er septembre de Mme Leroy, assistante sociale, du Lieutenant Jouan en qualité de responsable Hygiène et sécurité et le recrutement prochain d’un médecin du travail permettront maintenant de disposer d’une structure inscrite dans la durée, seule capable de garantir le développement d’une véritable politique sociale.

Quant à l’avenir, Jean-Jacques Thomas a souhaité que soit poursuivi l’effort d’organisation en s’assurant du bon partage et de la bonne répartition des missions et, forcément, des personnels composant les services.
La nécessité d’assurer une meilleure complémentarité entre les sapeurs-pompiers volontaires et professionnels, une meilleure organisation du temps de travail et de la gestion des disponibilités par des astreintes planifiées sont, pour lui, autant de pistes à explorer, autant de progrès à réaliser.
En second lieu, il convient d’assurer le suivi et la bonne mise en œuvre du plan pluriannuel immobilier qui se traduira à terme par la construction, l’extension, la réhabilitation et la modernisation de 19 centres de secours.

Revenant sur les sapeurs-pompiers volontaires, avant de décorer un certain nombre d’entre eux, le Président du SDIS leur rendit un hommage appuyé :
« Vous formez dans certaines parties du territoire départemental, le dernier service public de proximité et que, par votre implantation géographique, vous êtes souvent les premiers à intervenir dans la distribution et l’intervention des secours. »

D’ajouter :
« Afin de vous faciliter les tâches de gestion qui vous incombent au sein de la Direction départementale, le Bureau du volontariat sera conforté. Je souhaite également que l’action des chefs de groupements territoriaux soit plus proche et qu’une campagne de sensibilisation en faveur du recrutement soit engagée. »
Dans le respect des textes, Jean-Jacques Thomas a encore demandé au Colonel Ménage d’assurer aux volontaires « les compensations et les justes indemnisations pour récompenser leur investissement et, là encore, leur engagement au travers de nouvelles modalités de calcul des vacations, hors interventions.

Quant aux moyens matériels offerts, si le parc roulant correspond aux attentes, des efforts restent encore à accomplir, notamment en étendant l’outil informatique aux CPI, en commençant par ceux qui proposent l’activité opérationnelle la plus importante.
Sur la gestion du parc immobilier des Centres de première intervention, certains sont vétustes et parfois même, inadaptés.

Voilà pourquoi, Jean-Jacques Thomas proposera au Conseil d’Administration d’étendre progressivement à l’ensemble des CPI le principe du versement d’un loyer permettant ainsi aux propriétaires, grâce à la recette perçue, d’entretenir ou construire sans pour autant pénaliser leur budget.
Pour conclure, le Premier Vice-Président du Conseil général rappela que toutes les améliorations apportées représentent un effort conséquent, évalué en année pleine, à soixante millions d’euros.
D’ajouter :

« Il n’existe, pour moi, qu’une seule catégorie de sapeurs-pompiers : celle des sapeurs-pompiers de l’Aisne.
Voilà pourquoi, je veux vous associer dans un seul et même hommage.
Voilà pourquoi, je veux saluer la complémentarité entre les uns et les autres, tout en soulignant la capacité pour les uns de travailler avec les autres. »