29 juin 2007
UNE AMÉRICAINE, MARILÈNE PATTEN-HENRY SAUVE DE L'OUBLI ACHILLE, LE ZOUAVE LIBÉRATEUR D'HIRSON.
« Plaignez mon triste sort,
Nul ne dira sur moi : « Paix à ses cendres ! »
Je suis mort
Dans l'oubli désolé d'un combat de décembre ».
Ami d'Apollinaire, René Dalize, tombait mortellement le 7 mai 1917, dans l'Aisne, dans l' assaut du Plateau de Californie. Il faisait partie de ces soldats, anonymes, ensevelis dans la boue et le sang du Chemin des Dames.
Beaucoup ne sont jamais revenus. D'autres ont survécu, tel Achille Lecreux, libérateur d'Hirson, et pourtant vite retombé dans l'oubli.
Seul demeure aujourd'hui un petit carnet sur lequel ce zouave de la 37° division d'Afrique, placé sous les ordres du général Debeney, avait noté ses impressions. Enfant de l'assistance publique, il n'avait, en effet, personne à qui se confier.
« Mai 1917, écrit-il, départ pour le régiment le 3 mai 1917, incorporé pour le 3 Zouaves. Arrivé à Lyon dans la nuit du 4 au 5, gare de Perrache. Je me trouvais tout drôle dans cette ville que je n'avais jamais encore mis les pieds. Enfin voilà, le jour arrive. Il fallait se rassembler car des Zouaves étaient là pour nous rassembler… »
Ce document aurait donc pu disparaître ou demeurer dans la Nièvre, au milieu des souvenirs familiaux, Confié au Musée d'Hirson par le soldat lui-même, c'est une universitaire américaine, Marilène Patten-Henry, intéressée par les monuments de la grande guerre qui allait redonner vie à cette aventure dans un livre présenté samedi au Musée d'Hirson « A Zouave's journey ».
Mort en 1991, Achille Lecreux prolonge ainsi sa vie et au-delà donne davantage de relief à la terrible épopée de ces soldats oubliés.
Un moment d'émotion partagée par sa famille venue spécialement de la Nièvre pour rendre hommage à leur aïeul, mais également par l'ensemble des responsables présents.


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