
Après les demandes d'asile politique demandées par les footballeurs cubains en tournée aux USA, le gouvernement de Raoul Castro a donc gelé toutes les demandes de visas pour les tournées. Résultat, la Banda de Santiago n'a pu rejoindre l'Europe et la Thiérache.
En quarante huit heures, l'équipe du Festival a donc improvisé pour engager une nouvelle tête d'affiche. Finalement, le public n'a pas perdu au change avec Ernesto Tito Puentes. Avec sa trompette et ses cuivres percutants, ce Cubain arrivé en France dans les années 50 - parce qu'après une tournée au Moyen-Orient, il n'avait pas les moyens de se payer le voyage du retour - a bougé la salle Michel Carpentier.
Né à Cuba, où dès 17 ans, il joue dans les plus célèbres clubs de la Havane, ce compositeur, arrangeur et chef d'orchestre a créé en France le premier groupe de musique afro cubaine. Il fut même le chef d'orchestre de Manu Dibango, le musicien de Papa Wemba et de Luther Allison.

Entouré à Hirson de son propre big-band, d'une chanteuse et de vingt et un musiciens, ce monument de 78 ou 80 ans, c'est selon, mania humour et générosité, soutenu par des musiciens de qualité et un répertoire dans lequel il n'hésita pas à reprendre un standard des Rita Mitsouko.
Bref, un grand moment de jazz proposé par un musicien d'exception.