
Gilbert Arduin ne laissait personne indifférent. Sa personnalité et son charisme furent d'ailleurs unanimement salués par l'ensemble des orateurs et des personnalités réunies dans le quartier du château.
Ce cœur de la cité, dédié aux pratiques artistiques, réunit aujourd'hui la salle Didier Lockwood, les Caves et l'Ecole de municipale de musique, le musée, la bibliothèque et le Centre social d'animation culturelle. Même si le lycée Joliot Curie possède désormais sa galerie, la ville d'Hirson ne disposait pas encore de salle permanente d'exposition.

C'est maintenant chose faite. Ouvert sur l'eau et le seuil Pasteur, cet ensemble de 100 m_ porte symboliquement le nom de Gilbert Arduin. Après des études aux Beaux-arts dans le Nord puis aux Arts déco à Paris et son arrivée à Hirson dans les années 70 comme décorateur au magasin « Prisunic », l'artiste se consacra totalement à son art.
Une vie illustrée par trente-trois tableaux. Des accents fauvistes du départ aux paysages des Trois-Rivières, des marines aux espaces montagneux, sans oublier les bouquets colorés, cette rétrospective traduit la passion nourrie par celui qui présida de 1985 à 1989 aux destinées de l'OT-SI.

Du reste, Annick Poulet cita avec à propos une maxime du peintre thiérachien pour lequel « c'est pour l'excès que s'épanouit la connaissance et c'est par la connaissance que se mesure l'excès ».
Le fondateur, avec Joël Bagaïni, des premières rencontres internationales de l'Aquarelle et le pédagogue qui appréciait ses passages dans les écoles et les collèges furent ainsi honorés.
Pour sa fille, Marjorie, le nom et le souvenir de Gilbert Arduin sont maintenant pérennisés. Mieux, avec et grâce à lui, impasse du château, la peinture trouve désormais matière à s'exprimer et à s'y exposer.