
Seule ville picarde « Amie des enfants », depuis 1997 Hirson s'associe à l'UNICEF pour célébrer la Journée nationale des droits de l'enfant. Cette année encore, plus de quatre cents élèves des écoles élémentaires Charles Clément, Georges Clemenceau, Jean Zay et du Collège Cobast ont chanté pour les enfants du monde.
« Les droits de l'enfants sont une chose sérieuse, avait rappelé en préambule Eléodie Sches, Sous-Préfète de Vervins. Le droit à la culture, à l'éducation, de vivre en paix est, d'ailleurs, indissociable avec celui d'être bien nourri ».

La malnutrition constituait, en effet, le thème de cette édition 2008, rappelant d'ailleurs qu'aujourd'hui encore vingt millions d'enfants souffrent de malnutrition aiguë dans le monde.
Même si le droit à une alimentation suffisante et équilibrée est inscrit dans la Convention Internationale relative aux droits de l'enfant, comme le souligna Jean-Jacques Thomas, « cinq millions d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour, soit plus de mille par heure. Ce qui signifie qu'en moins de trente minutes, l'ensemble des enfants présents dans cette salle décéderait ».
La faim et la malnutrition tuent plus que le sida, le paludisme, la tuberculose réunis. Une eau insalubre, un assainissement insuffisant, des installations sanitaires inadéquates accélèrent la mortalité précoce des enfants.

Le Maire d'Hirson souligna également combien l'approvisionnement en eau salubre constitue une priorité. « Alors qu'ils aimeraient sans doute aller comme vous à l'école, ajouta-t-il, des garçons et des filles de votre âge sont obligés, chaque jour, de marcher durant quatre ou cinq kilomètres, uniquement pour ramener l'eau qui évitera à leur famille de mourir.
Voilà pourquoi, il faut sensibiliser le monde afin de faire reculer la mort. Voilà pourquoi vos voix se feront entendre au-delà de cette salle, au-delà des frontières ».