
Cette année encore pour les élèves du groupe scolaire Jean Zay, le « Pays d'amour n'a pas de frontière pour ceux qui ont un cœur d'enfant ». Ils étaient, en effet, nombreux à reprendre la chanson qui permit à Marie Myriam de remporter le concours de l'Eurovision. Plusieurs centaines à chanter pour l'Unicef de Françoise Haussy et à imaginer « un enfant aux yeux de lumière qui voit passer au loin les oiseaux » à la recherche d'un monde d'amour.
Après les enfants soldats pour lesquels la guerre est tout sauf un jeu, la faim et la malnutrition a mobilisé les chorales de la ville réunies salle Michel Carpentier.

Après que les garçons et les filles de Charles Clément aient partagé le combat quotidien de Lily, la Somalienne émigrée, les jeunes de Clemenceau ont également rêvé de fraternité. Même si comme pour Francis Cabrel, il faudra « un peu plus d'amour que d'ordinaire » pour qu'en Asie du sud, en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la dénutrition ne décime plusieurs millions d'enfants.
Avec leurs propres mots, les collégiens de Cobast l'ont souligné, la solidarité ne s'exprime souvent qu'en vœux, plus rarement dans le menu quotidien. Pour les 530 convives des restaurants de la Ville, la consommation de légumes frais, de viande tracée issue d'élevage de Thiérache n'est pas considérée comme un luxe. Et pourtant !

Dans la même salle qui l'avait d'ailleurs accueillie lors du festival de jazz, Liane Foly est revenue grâce justement aux élèves du collège tout proche. « On a tous le droit de pleurer en silence, de regretter son enfance » ont-ils chanté, en répétant qu'il importait de se poser des questions, « de faire sa route, de faire son choix » avant que Yannick Noah n'appelle l'ensemble des participants à « changer les choses ».
Si, en effet, la terre est ronde, elle ne l'est pas pour tout le monde.

En présence de nombreux parents, tous se sont, en effet, retrouvé sur scène, devant le drapeau de l'UNICEF pour réaffirmer en chansons leur volonté de proposer « un monde pour demain ».
« Il est grand temps qu'on s'oppose » ont même osé certains en levant le poing. Il n'est, en effet, plus temps « de savoir à qui la faute, de compter sa chance ou les autres, maintenant on se bat ». Plus que jamais, en cet après-midi empli d'universalité, les mots constituaient les armes les plus redoutables et les notes une nouvelle force de dissuasion.