
Il n'existe pas de hasard. Qu'un chef de gare ait, à Hirson, créé le personnage de No Piot traduit bien l'importance d'un chemin de fer qui comme l'expliqua Jean-Jacques Thomas a « modelé autant les paysages que les consciences ». A l'occasion du second chapitre de la confrérie No Piot, Joël Bourdaud'hui a donc présenté en avant-première le film qu'il a tourné voici un an sur la cavalcade, en l'associant au passé ferroviaire de la cité.
En complément, Joël Bagaïni et Marcel Bouleau ont marqué les différentes étapes de la ville et les métamorphoses de la Grosse tête construite à l'occasion de la fête de printemps de 1928, puis celle de 52 et, enfin, de 72 due aux Francas.

Cependant, comme le souligna l'auteur du « Piot Guernouiller », le nouveau départ fut incontestablement donné en 1995 par la nouvelle Municipalité avec, ensuite, le mariage des deux géants et, à l'occasion du cinquantième anniversaire du jumelage avec la ville allemande de Schramberg, le parrainage civil de leurs trois enfants.
Reste que la musique demeure toujours indissociable des festivités et, sous la conduite de Pascal Devoudelle, l'Harmonie municipale apporta sa touche personnelle avec en ouverture du chapitre de la confrérie « A Discovery fantasy », de Jan de Haan puis « Song of Liberation », de Jacob, le frère de Jan.
Georges Gershwin, Dolly Parton, James Horner, pour l'un des titres de la bande originale de « Titanic », Andrew Lloyd Webber, pour la musique d'Evita et « Sunset boulevard » : l'éclectisme était de mise. Y compris, après celle des débuts de No Piot, la nostalgie (musicale) reprit avec un portrait rythmé de Carlos Santana.