
Mike Brant, le chanteur qui rêvait de créer une chorale d'enfants de toutes les couleurs et de tous les pays s'est suicidé en 1975 en pleine gloire. Au-dessus de la tombe à Haïfa de celui qui avait même réussi à devancer Claude François dans les hits parades, un arbre coupé symbolise cette vie brisée._Plus de trente ans après sa mort, plusieurs générations reprennent encore les refrains de ses tubes. Les fans-clubs entretiennent soigneusement la mémoire de leur idole.

Sosie ou pas, le phénomène Mike Brant se poursuit au-delà même l'artiste disparu. Et la présence sur la scène de la plage de Claude Aréna a suscité un réel engouement. Il est vrai que la ressemblance physique et la voix du chanteur ont su recréer une ambiance dans laquelle est tombé un public toujours aussi nombreux et, pour la circonstance, passionné.

Sa carrière fulgurante, la déportation de ses parents - sa mère fut l'une des rares rescapées du camp d'Auschwitz - , sa naissance dans un camp de réfugiés chypriote alors que sa famille gagnait Israël, sa voix, son charme : autant d'éléments qui font de Mike Brant un artiste dont la popularité demeure malgré le temps. Il est vrai qu'aux premières mesures de ses succès, le public hirsonnais les reprenait déjà en chœur.
Claude Aréna ne s'est, en effet, pas contenté de se glisser dans les costumes à paillettes de la star. Il joue des ressemblances pour porter des tubes tels « Laisse moi t'aimer », vendu dès sa sortie à un million d'exemplaires ; « Qui saura », l'un de des plus grands succès de Mike Brant ; « C'est ma prière », un titre pas très éloigné de « My Prayer », des Platters ou encore les succès de 1973 : « rien qu'une larme » et « tout donné, tout repris ».

En tout cas des reprises qui ont donné au public l'occasion de rêver et de vibrer. Au terme du spectacle, l'enthousiasme (notre photo) lors de la séance dédicace en témoigne.