ABSENTÉISME SCOLAIRE : UNE CELLULE DE VEILLE ÉDUCATIVE POUR « AGIR EN AMONT AVANT QUE ÇA DÉBORDE ».
« On ne zappe pas l’école comme on zappe les programmes télé. En maternelle, en primaire, au collège ou au lycée, l’absentéisme constitue problème qu’il convient de traiter ensemble et, comme les inondations, avant que ça déborde, il faut agir en amont ». Si pour Jean-Jacques Thomas, imaginée par Eléodie Sches, Sous-Préfète de Vervins, la cellule de veille éducative peut constituer une réponse à condition qu’elle ne se substitue pas aux services existants et, surtout, à la responsabilité des parents.
Pour le Président du Conseil intercommunal de prévention de la délinquance, il importe, en effet, de ne pas juger, ni de stigmatiser, mais dès les premières absences d’intervenir. D’où la nécessaire coordination entre l’ensemble des services : CIPAS, travailleurs sociaux, agent de médiation et enseignants.
Pour Claudie Szpakowski, chargée de la prévention au sein du CCAS, « le manque d’échange ou le cloisonnement se révèle souvent préjudiciable. D’où la nécessité, sur la base d’une charte déontologique, de se parler pour mieux sensibiliser les familles quel que soit l’âge de l’élève ».
Sur la base d’une fiche de liaison, la cellule de veille sera chargée de dresser un état des situations des jeunes en décrochage scolaire et d'identifier les processus qui y conduisent. Deux médiateurs du CISPD, Anne Murgia et Vincent Drouet, assureront l’interface entre les familles et les professionnels.
« Il ne s’agit pas de créer un dispositif de plus, ajoute Christelle Fin, Directrice du CCAS, ou de superposer les groupes de pilotage et les diagnostics, mais d’être à l’écoute et d’aider les parents à prendre conscience de leurs rôles et, souvent, à rétablir un dialogue entre la famille et l’élève, entre l’élève et l’école ».