A BUIRE : « AU NOM DE MILLIONS DE MORTS ET DE DISPARUS, DU DANGER MORTEL D’UN RÉGIME ».
En mai 1945, voici soixante-six ans, s’ouvraient les portes des camps de concentration sous les coups de boutoir des forces alliées. Brutalement, apparut en pleine lumière la réalité d’un système d’oppression qui avait organisé scientifiquement la destruction d’êtres humains. Des milliers d’hommes et de femmes rescapés de ces camps d’extermination et de concentrations, allaient témoigner, au nom de millions de morts et de disparus, du danger mortel que recélait un régime établi sur la négation des droits de l’être humain, par son avilissement et sa mort.
A Buire, après avoir fleuri le monument aux morts en compagnie de Jean-Jacques Thomas, comme à Hirson le fit Sylvie Cohidon, fille de Déporté, Maurice Demeaux porta le message des associations de Déportés. « Nous qui sommes les survivants de ce système, précise encore ce texte, apportons aujourd’hui notre témoignage, en ces temps de tourmentes où se confrontent des extrémismes étatiques ou religieux et les aspirations d’ouverture vers la démocratie et le simple respect des Droits de l’Homme ».
Le Maire de Buire de poursuivre : « nous tenons à affirmer notre conviction que ce rappel des luttes et des souffrances d’hier ne doit pas seulement consister en un regard apitoyé ou reconnaissant lancé sur un passé douloureux. Cette évocation ne saurait être dissociée des espoirs qu’aux jours sombres nous placions dans l’avenir, et que, aujourd’hui encore, nous entendons préserver et développer ».