10 MAI 1981 : APRÈS LE DEVOIR DE MÉMOIRE, LE DEVOIR DE VICTOIRE.

Sur les images d’archives, le symbole, déjà, est fort. Lors qu’au Panthéon, François Mitterrand rend hommage à Victor Schoelcher, à Jean Jaurès et à Jean Moulin, il salue la mémoire d’hommes portés par les valeurs de la République. Après l’appel lancé avenue François Mitterrand par Marcel Bouleau et par Stéphane Bizeau, Jean-Jacques Thomas a d’ailleurs souligné combien les Français et la France ont besoin de retrouver les valeurs républicaines trop souvent foulées au pied.

Alors qu’en ce 10 mai 2011, les souvenirs se ramassent à la pelle, les images de cette soirée durant laquelle « le peuple de Gauche avait, enfin, rendez-vous avec l’Histoire », le Premier Secrétaire de la Fédération du PS en a appelé « aux forces de l’esprit » évoquées par François Mitterrand, le 31 décembre 1994, lors de sa dernière cérémonie des vœux. D’ajouter : « même s’il nous a quittés, son exemple doit, en effet, nous inspirer lorsqu’il s’agit de proposer une vision claire aux Français afin de la leur faire partager ; lorsqu’il s’agit de combattre les injustices et la précarité ».

Reprenant l’idée-force du programme socialiste de 81, Jean-Jacques Thomas réaffirma l’urgente nécessité de « prendre le pouvoir pour le rendre aux citoyens ». « Hier, dit-il, il nous était proposé de changer la vie, aujourd’hui, nous devons conduire le changement. Nous ne sommes pas condamnés aux stigmatisations actuelles, à la peur du lendemain, à la colère et au désespoir. Pour cela, la famille socialiste doit se rassembler pour, ensuite, rassembler la Gauche. Les Primaires constituent une formidable opportunité. A nous de la proposer et à chacun de la saisir ».

Pour le Maire d’Hirson comme pour Marcel Bouleau, la tâche est immense. Elle nécessitera courage, vérité et une mobilisation sans faille. « C’est à ce prix, dit-il, que nous connaîtrons la même ferveur, le même bonheur vécu le 10 mai 1981. La France a besoin d’un nouveau Président. Les Français l’attendent, mais ils ne cherchent pas un héritier à François Mitterrand. Pour le 6 mai 2012, ils veulent un successeur avec qui partager les mêmes valeurs, les mêmes idéaux. C’est possible. Les conditions du changement sont connues. A nous de les créer et à personne d’autres. Au devoir de mémoire, ajoutons l’impérieux devoir de victoire ».