A MARTIGNY, COMME EN THIÉRACHE, LA PROFESSION AGRICOLE TOUCHÉE PAR LA SECHERESSE ET LA DÉRÉGULATION.
En préparant la venue de Pierre Bayle sur le pays des Trois-Rivières, Jean-Jacques Thomas, Mathieu Canon et le Bureau communautaire avaient choisi de consacrer la première étape du représentant de l’Etat à l’agriculture et, symboliquement, à un jeune agriculteur engagé dans une démarche novatrice.
Avec 55 vaches laitières, dix bœufs et 75 hectares, Philippe Dardenne a mis aux normes son exploitation grâce, notamment, au soutien départemental et régional. Malgré tout, ses difficultés demeurent, accentuées par une dérégulation soulignée par Jean-Jacques Thomas et qui a valu à l’exploitant de boucler son budget avec un déficit de 800 € en 2008 et de l’achever par un excédent de 700 € l’année suivante. « Combien cette année » s’est-il interrogé ?
La sécheresse plombera évidemment les résultats 2011 avec une herbe plus rare et une « repousse » d’ores et déjà compromise. Alors que certains éleveurs doivent déjà nourrir leur bétail avec du blé, d’autres sont contraints d’envoyer leurs jeunes bêtes à l’abattoir, faute de pouvoir, financièrement, les élever. Le gestionnaire de la SABHIR, Nicolas Divry, n’a pas dit autre chose à Pierre Bayle en tirant, lui aussi, la sonnette d’alarme.
Les restrictions préfectorales d’utilisation de l’eau ne régleront pas toutes les difficultés. La recharge des nappes phréatiques en décembre et janvier s’avère insuffisante et la profession agricole est sans doute la plus touchée. Comme par l’absence de visibilité à moyen et long terme.