JEAN-JACQUES THOMAS A BAZANCOURT : « POUR BIEN PARTAGER L’EAU, COMMENÇONS PAR L’ÉCONOMISER ».
« Nos concitoyens connaissent tous le nom de la rivière, voire du ruisseau qui coulent dans leur commune. Beaucoup sont même en capacité de citer le numéro de leur route départementale. Combien sont en mesure d’indiquer le nom de la nappe phréatique qui s’étend sous leurs pieds ? ». A Bazancourt, lors du colloque de l’Agence de l’eau qu’il a conclu, Jean-Jacques Thomas s’est voulu didactique sur les réserves d’une eau qui, selon lui, « n’appartient à personne dès lors qu’elle est nécessaire à tous ». Pour le Président de la Commission territoriale des vallées de l’Oise, « la ressource est d’autant plus fragile que l’on se sert sans compter puisque l’on se sert sans savoir ».
Devant ces collègues marnais, le Maire d’Hirson a ainsi mis en lumière « le travail courageux du SAGE Oise-Aronde » de la région de Compiègne, capable d’instaurer une nouvelle gouvernance et une gestion quantitative, fixant des volumes maximum d’utilisation pour l’eau potable, mais également pour les industriels et les agriculteurs. Les économies sont ainsi définies pour passer de 6,7 millions de m³ en 2012 à 5 millions à partir de 2021.
« Le respect du volume prélevable, expliqua encore l’élu thiérachien, évitera de passer en dessous du seuil d’alerte de sécheresse quatre années sur cinq » avant d’inviter les membres du Syndicat mixte intercommunal d’aménagement du Bassin de la Vesle de s’inspirer de cet exemple pour préserver sur Reims et sur l’ensemble du territoire une eau de qualité et en quantité suffisantes.
Et Jean-Jacques Thomas de conclure : « ce débat nous place à la fois devant nos responsabilités et nos contradictions. Une chose est sûre, nous ne pouvons plus nous satisfaire de constats. Le SIABAVE doit évoluer pour s’adapter et mutualiser sur une dimension hydrographique cohérente. Et face aux enjeux, nous ne pourrons pas dire que nous ne savons pas ».